PROMESSE
Création — En création

Les sept interprètes créent le temps d’un spectacle, un laboratoire d’imprégnation des questions sociétales actuelles. Nourris par les pensées féministes, ils vont nous faire vivre leur trajet intime et collectif, entre déni persistant des inégalités de genre et horizons de folle liberté.
Nous souhaitons explorer la contradiction entre l’égalité des genres revendiquée par toutes les instances de notre société et les dynamiques contradictoires persistantes d’invisibilisation, soumission, hypersexualisation des femmes. Cette dynamique de déni et ses rouages suscitent notre profonde curiosité et désir d’exploration.
« La France a toujours été à la pointe du féminisme… Nous sommes un pays qui valorise la femme. » dit le mâle blanc politique (et ministre de l’éducation nationale). Mais oui évidemment, ou avions-nous la tête ? On est à la pointe, à quoi bon s’y pencher…
Mais de quelle pointe s’agit-il ? Où est l’innovation radicale, le progrès fulgurant, l’avancée concrète ? On regarde avec effroi le gouffre sous nos pieds, les chiffres criants, sur l’invisibilité, la persistance des violences dans un système infiltré, verrouillé. Les rouages bloqués, le mouvement microscopique. Mais le déni opère et le questionnement est immédiatement marginalisé, caricaturé, rendu inutile.
Notre spectacle réunit des artistes femmes ou se reconnaissant comme telles, comédiennes, danseuses, chorégraphe, autrice, qui puissent penser/ jouer/dégommer/transcender ces questions, les éprouver, les mâcher, les écarteler. Garder dans ce groupe un homme, témoin, acteur, tantôt dominant tantôt dominé, c’est laisser nos héritages culturels agir, pour révéler dans notre groupe (micro société) les possibles, les écueils, les zones aveugles.
Nous voulons construire, écrire un spectacle qui puisse inclure le spectateur dans ce laboratoire. Faire tourner les places, et laisser le pouvoir circuler. Rendre réelle cette marge de manoeuvre, en jouant des codes de ce qu’est un spectacle.
Il s’agira d’opérer sur scène le renversement d’une longue tradition artistique faisant des femmes l’objet de désir et d’étude des hommes. Entre humour et rage les interprètes s’empareront de cette position « haute » du masculin pour mieux mettre à nu ce paradoxe entre objectivation et mystification.
Création théâtre et danse
Autrice dramatique Anne Rehbinder
Metteur en scène Antoine Colnot
Chorégraphe invitée Tânia Carvalho
Scénographie et lumières Laïs Foulc
Régie générale Daniel Ferreira
Avec
Marie Buysschaert
Milane Cathala-Di Fabrizzio
Guila Mbikinkam
Shihya Peng
Anne Rehbinder
Francesca Ziviani
Antoine Colnot
Production Compagnie HKC
Coproduction et partenaires :
Théâtre de Chelles, La Ferme du Buisson - scène nationale de Marne-la-Vallée, Klap – Maison pour la danse, Le Gymnase - CDCN de Roubaix, Le Carré – Scène Nationale - Centre d’art contemporain d’intérêt national du Pays de Château-Gontier, La passerelle - scène nationale de Saint-Brieuc, Le Théâtre Durance - scène conventionnée d’intérêt national Art et Création - Château-Arnoux-Saint-Auban, L'onde - Théâtre Centre d'Art Vélizy-Villacoublay, Ballet de l'Opéra national du Rhin - CCN de Mulhouse, Ballet Malandain - CCN de Biarritz, L'envolée - Pôle artistique du Val Briard.
Avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS